La Forêt-Noire, c’est une longue histoire d’amour qui s’est tissée sur plusieurs tranches de vie. Je me suis éprise de Freiburg il y a 20 ans et depuis, je dis qu’elle est ma Dolce Vita à l’allemande sans les Vespas. Elle possède un charme magnétique, la vie y est paisible.

Dans mon village en pleine nature, chargé d’Histoire et de douceur de vivre, j’ai rêvé de partage, d’écriture, de balades avec des inconnus au milieu des sapins. J’ai rêvé de convier les amoureux ou curieux des mots à une parenthèse de nature et de créativité. Je l’ai rêvé et je l’ai fait.

C’est comme cela que sont nés les séjours « Écrire & Marcher en Forêt-Noire », une pause créative et apaisante, où les participant.e.s éprouvent la joie de découvrir un territoire, et moi, celle de le partager. En ces temps troublés, nous avons besoin de calme, de beauté, de nature, de créer et d’être ensemble : c’est aussi ce que je souhaite permettre et transmettre.

Je cite souvent l’auteur allemand Hans Bayer qui écrivait : « La Forêt-Noire n’a de noire que le nom. » C’est vrai, je la vois souvent bleue. Ses paysages, aux dégradés de verts et parfois de bleu marine, où les dentelles de sapins offrent des horizons mystérieux, portent en eux beaucoup de sensualité. Ce territoire regorge de trésors culturels, d’art baroque et de traditions colorées formidablement vivantes. À Sankt Peter, j’ai découvert un lieu sacré qui est devenu mon lieu secret ; il raconte une histoire qui touche ma franco-germanéité et porte mes espérances pour le monde de demain.